De l’acrylique au glycérophtalique
La peinture est certainement une des manières les plus simples, rapides et peu chères de transformer ou donner un coup de jeune à votre intérieur. Utilisable sur tous les supports, elle vous permet d’obtenir des effets de texture recherché ou inattendu selon l’instrument que vous utiliserez.
La grande question à se poser sera : peinture diluée à l’eau ou au white-spirit ? Je vous vois venir, vous hésitez, alors finalement vous vous dites que vous prendriez bien l’une et ses avantages pour faire la sous-couche et l’autre et ses atouts différents pour le deuxième passage, n’est-ce pas ? Désolé à priori ça ne fonctionne pas. Quand on vous disait qu’il faut faire simple…
Voici les principales caractéristiques de chacune :
– Peinture à base de résines acryliques ou vinyliques, diluée à l’eau. Elle est inodore, les instruments et les tâches se nettoient facilement à l’eau claire, elle sèche rapidement. Par contre elle est moins résistante.
– Peintures glycérophtaliques, diluée au white-spirit. Elle est facile d’entretien et résiste plutôt bien à l’usure, à l’eau et à la chaleur. Par contre elle sèche plus lentement, tout doit être nettoyé avec le diluant et surtout elle sent nettement plus fort.
Si on devait faire un petit résumé de la situation, on en conclurait donc que la première serait à préférer dans les pièces à “vivre” (chambre, salon…), et l’autre conviendrait plutôt bien pour la cuisine, les fenêtres, les portes et les planchers.
Mat, satiné ou brillant
Selon l’aspect de la peinture que vous utiliserez, votre pièce pourra avoir une allure assez différente. Le brillant par exemple donne l’impression d’agrandir une pièce par sa propriété de réflexion de la lumière. Il résiste bien à l’eau et à l’usure, ce qui en fait un bon couvrant pour les cuisines et salles de bain, et se marient agréablement avec des murs satinés une fois appliqué sur des boiseries. Le satin lui convient plutôt bien les sur les surfaces des pièces à vivre, peu fragiles, où il apporte soyeux et chaleur. Quant au dernier, le mat, ce sera le chouchou des plafonds où il masquera toutes les petites imperfections et se fera très discret.
Les techniques efficaces
Petit échauffement
Tout d’abord vérifiez que votre support se prête bien à l’opération. S’il est granuleux, un papier abrasif à grain fin le rendra plus doux ; si la saleté s’est accumulée, un bon lessivage à l’eau chaude additionnée de détergent ménager s’impose (hors surface en bois ou déjà recouverte d’un papier peint).
Ensuite, le choix du matériel. Nous vous recommandons :
– un rouleau pour une grande surface lisse
– une brosse plate de 100 à 125 mm pour les creux d’un papier en reliefs.
– une brosse plate de 25mm pour les portes et boiseries larges
– un petit pinceau biseauté ou effilé pour les travaux plus minutieux
– un rouleau pour radiateurs
– un ou plusieurs rouleaux de ruban de masquage
– un seau à peinture
– un bac plat à gouttière pour enlever le trop plein de peinture sur le rouleau
– des petits pots pour poser les pinceaux
… pour un fini sans bavure
Si vous voulez gagner du temps et vous facilitez la tâche il peut être intéressant de choisir un pistolet à peinture.
Si vous décidez de travailler à la brosse, procédez par zones carrées que vous peindrez d’abord à la verticale puis à l’horizontal. Un coup de pinceau passé de bas en haut et peu chargé en peinture lissera le tout. Si vous préférez le rouleau, appliquez votre émulsion par grandes bandes verticales en veillant à ce qu’elle soit bien répartie.
Les boiseries se travaillent de préférence élément par élément, en une seule fois pour éviter des démarcations inesthétiques. Les lignes du bois vous indiquent la direction à suivre… Si votre pinceau est un peu trop raide, vous pouvez assouplir les soies en les rebroussant plusieurs fois, cela vous permettra également de retirer celles qui se détachent.
Les fenêtres demandent un petit travail préalable : le collage d’un ruban de protection pour les vitres. Vous pourrez ainsi peindre beaucoup plus facilement sans vous soucier de déborder.