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Le secteur touristique entame-t-il sa mutation écologique ?

Le tourisme a d’abord été réservé aux plus riches avant de se démocratiser. Ce constat s’observe tant au niveau des populations qu’à l’échelle du monde. Toutefois, alors qu’un nombre toujours plus important de personnes accède au tourisme, au sein des populations les plus riches nous constatons une forme de remise en cause du tourisme de masse actuel pour des raisons écologiques.

L’impact écologique du tourisme

L’enjeu écologique a pris énormément d’ampleur cette dernière décennie. Dans de nombreux pays, l’écologie s’impose peu à peu dans toutes les strates de la société. Et le secteur touristique n’y échappe pas. Au contraire, le tourisme est coupable de jouer un rôle très important dans la pollution mondiale et en particulier dans la production de gaz à effet de serre.

Le transport des touristes est probablement ce qui illustre le mieux l’impact écologique du tourisme. Voitures (480 millions), avions (679 millions), bateaux (49 millions), ces moyens de transport très polluants sont utilisés dans plus de 1 milliard de trajets touristiques dans le monde. Ils forment des flux continus qui ne s’arrêtent jamais.

Le tourisme de masse se traduit également par des paysages et des sites dégradés, où les déchets s’accumulent parfois. Envisager de visiter certains lieux très réputés sans une masse de voyageurs en sac à dos prenant des selfies est devenu une utopie.

L’avenir du tourisme face aux enjeux écologiques

Face à ce constat, certaines mentalités commencent à changer. De plus en plus de personnes envisagent de réduire leurs déplacements touristiques dans le monde et de favoriser des destinations plus proches, ainsi que des moyens de transport plus propres quand cela est possible. Pour le moment, ce mouvement est encore faible, mais le secteur touristique, les consultants en tourisme et les différents autres métiers du tourisme doivent d’ores et déjà anticiper un phénomène qui ne peut que s’accroître.

Il est erroné de croire que cela concerne uniquement quelques écologistes extrêmes avec comme porte-étendard la militante Greta Thunberg. Le mouvement est nettement plus profond et la prise de conscience écologique gagne irrémédiablement du terrain.

Naturellement, comme souvent, cette prise de conscience va d’abord se développer au sein des pays les plus développés. En France, la suppression de certains vols intérieurs en est l’une des illustrations. Une fracture devrait s’observer avec les autres pays dont le tourisme représente parfois la part la plus importante de leur économie.

Le tourisme de masse a encore beaucoup d’avenir devant lui, et on voit mal un pays s’interdire les revenus économiques des touristes étrangers. Cependant, certaines petites habitudes vont progressivement évoluer et en particulier au sein des pays les plus avancés sur les questions écologiques.

Dans les prochaines années, jouer la carte écologique sera probablement un atout pour attirer une nouvelle forme de touristes. À l’inverse, une mauvaise image écologique pourrait refouler certains touristes provenant de pays comme l’Allemagne, les pays nordiques, la France, etc.

De même, les acteurs du tourisme, à l’instar des consultants en tourisme, peuvent déjà anticiper les changements qui vont peu à peu s’imposer au secteur.

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