Sur le marché de l’automobile, la tendance est en place depuis quelques années, on parle de la voiture électrique. C’est prouvée par une importante augmentation des ventes année après année. À côté, les modèles thermiques sont en train de vivre leurs dernières années. C’est un fait, les véhicules électriques redéfinissent la mobilité urbaine et dans les autoroutes.
À savoir sur les voitures électriques
Sans courroies, sans pistons et sans boîtes de vitesse, la voiture électrique n’utilise ni diesel ni essence. Propulsée par l’électricité, elle a recours à des batteries intégrées que l’on recharge à partir d’une source d’énergie externe, notamment chez soi grâce au câble livré à l’achat. Actuellement aussi, il existe de plus en plus sur les routes urbaines et les autoroutes des bornes de recharge. Généralement, c’est gratuit, mais ce n’est pas le cas pour le stationnement. En Europe, il y a déjà plus de 185.000 points de recharge (62.000 bornes ouvertes en France en 2022). Pour l’autonomie de ces véhicules dits verts, c’est entre 150 et 600 km. Bien évidemment, ça varie suivant les modèles. Mais il faut bien différencier l’autonomie affichée par les constructeurs et l’autonomie réelle. La première est simplement théorique, elle ne considère pas la conduite, la vitesse, la météo, le poids transporté, le relief… Concernant le prix, un modèle électrique est toujours plus cher qu’un modèle thermique. C’est entre 30.000 et 50.000 euros, plus de 90.000 pour les modèles haut de gamme. Cependant, le surcoût est compensé par la baisse de la facture énergétique (carburant) sur le long terme.
Le marché des véhicules électriques
Les ventes des voitures électriques connaissent un essor incroyable. Rien qu’en 2022, l’Europe affiche plus de 281.000 modèles immatriculés. On constate une hausse de plus de 25 % des ventes par rapport à l’année 2021. La donne a changé depuis le vote du Parlement européen quant à l’interdiction de vente de voitures neuves à moteur thermique dans l’UE à partir de l’année 2035. D’ailleurs, cela a fait indéniablement baisser la vente de ces dernières. Ajoutons à cela le débat autour du réchauffement climatique, notamment le rôle majeur du transport routier. Tout cela a fait qu’en France, les voitures électriques représentent une part de marché de plus de 13 % vers la fin de l’année 2022. Cela équivaut à une progression de plus de 9 % par rapport à l’année dernière, et ce, à la même période. Actuellement, la majorité des constructeurs automobiles vendent au moins un modèle de voiture électrique. Il y en a même qui ont déjà affirmé le passage vers le tout électrique d’ici la prochaine décennie en vue d’anticiper cette interdiction.
Pourquoi la ruée vers les voitures électriques ?
L’essor de la voiture électrique est hissé par les avancées technologiques. Cela a permis l’amélioration de leur autonomie et de leurs performances. Mais encore, il y a d’autres facteurs comme les incitations des gouvernements proposant des mesures de soutien comme les avantages fiscaux et les subventions à l’achat (prime à la conversion, bonus écologique ou surprime de 1.000 euros pour les foyers dans le ZFE (Zone à Faibles Émissions-mobilité). Notons aussi la hausse des prix de l’essence qui a rendu les voitures électriques plus attrayantes économiquement. N’oublions pas l’évolution des mentalités, l’énorme prise de conscience des enjeux environnementaux. De plus en plus de personnes sont désormais en quête d’alternatives plus propres, et les modèles électriques restent le bon choix. Ne négligeons pas aussi les économies réalisées. L’électricité est 4 à 5 fois moins chère que l’essence. Circuler 100 km avec une voiture électrique coûte 2 euros contre 8 euros pour un véhicule à essence. Force est donc d’admettre que les modèles électriques offrent un énorme avantage économique.
Et l’écologie dans tout ça !
En Hexagone, le secteur des transports est le premier responsable de la pollution (31 % d’émissions de gaz à effet de serre en 2019). Quand on parle de l’électromobilité, ce n’est pas seulement un changement de technologie, c’est également un bouleversement majeur de notre mobilité. La voiture électrique a réussi à changer nos habitudes de conduite. Mais on ne peut pas dire qu’elle est 100 % écologique, verte ou zéro carbone, car sa production émet des gaz à effet de serre, surtout à cause des batteries. Les responsables sont les métaux rares qui les composent. Ils sont récupérés dans des pays où rien ne garantit les droits de l’homme et la protection environnementale. D’ailleurs, leur extraction ainsi que leur transformation polluent bien plus que pour la voiture thermique. La production repose aussi majoritairement sur les centrales nucléaires et crée des déchets dangereux pour l’environnement. Toutefois, c’est comblé par ses émissions pendant son utilisation. En effet, elle n’émet pas de CO2 ou de particules quand elle roule. Sur toute sa durée de vie (200.000 km), la voiture électrique affiche un impact carbone 2 à 3 fois moins qu’un véhicule thermique semblable. Donc, elle est plus propre pour le climat et l’environnement.
Les défis
Malgré le fait que la voiture électrique est mieux que les modèles thermiques, il y a des défis à relever pour assurer complètement la transition électrique. Il y a d’abord l’amélioration des infrastructures de recharge pour permettre la circulation de ces véhicules. Donc, il faut un réseau de bornes de recharge accessible et dense. Certes, les progrès sont notables, mais ce n’est pas encore suffisant. Aussi, il est essentiel que la capacité des infrastructures électriques suive la demande énergétique croissante pour recharger ces voitures. Cela exige des investissements pour la modernisation des réseaux électriques et pour le développement de nouvelles sources d’énergie. Ensuite, notons leur coût d’achat élevé à celui des voitures thermiques. C’est un frein pour beaucoup de conducteurs malgré l’économie faite sur le coût énergétique et l’entretien. De ce fait, il faut travailler pour baisser le prix d’achat des voitures électriques. Le dernier défi est la durée des batteries ainsi que leur recyclage. Vu que la demande ne cesse d’augmenter, on doit proposer des systèmes efficaces pour le recyclage des batteries usées et pour la diminution de leur impact sur l’environnement. L’autre possibilité est d’améliorer la durabilité de ces batteries.